Sidération, fraîcheur hivernale & face à face

Ce week end nous sommes partis chacun de notre coté nous mettre au frais.

Un dans les Alpes, les deux autres (et demi trois quart) dans les Pyrénées.

Hier matin nous étions de nouveau tous réunis.

Hier soir nous étions plus nombreux encore, mélangés à 2 notaires un agent immobilier, une acheteuse & son père.

En arrivant mes mains étaient gelées.

Le trac m'avait saisie dans l'après-midi. J'ai ressenti cette même sensation de coeur oppressé qu'avant le passage d'examens, les entretiens d'embauche & les conseils d'administration ambitieux. Cela faisait très longtemps que cela ne m'était pas arrivé.

Je crois que je savais pertinemment que c'était le moment symbolique, le tournant, le top départ vers une autre vie non fantasmée...

Alors au fond du dedans de moi même, là où il y avait encore un tit peu de place entre un bébé de 7 mois et mes viscères..., j'ai regardé la petite boule qui se formait bien en face et je l'ai acceptée pour qu'elle arrête de grandir.

Ensuite j'ai pris Fred par les épaules, fixé le fond de ses yeux, et je lui ai dit avec force "j'ai envie vivre de nouvelles aventures avec toi et nos deux fils dans un nouveau foyer".

Nous avons fermé la porte de l'appartement, et sommes partis vers notre rendez-vous.

La petite boule avait presque totalement disparu.

Mes mains elles sont restées froides.

Jusqu'à ce qu'elles serrent celles de l'acheteuse.

Et là dans ce simple geste et nos deux regards échangés j'ai senti que le flot de la vie, ses pulsations et ses promesses reprenaient.