samedi 17 juillet 2010

Petit flambeau

Je me dis ce soir que j'ai souvent peur d'affronter la réalité alors qu'il suffit de "transformer l'essai" en moment d'expérience ...

Mais certaines de ces "expériences" sont pour moi encore des épreuves émotionnelles aux résonances extrêmes.

Monter à Paris en catastrophe pour présenter mon dernier né à ma grand-mère dont le manque de vaillance de ces derniers temps m'a été conté à distance et à mots choisis fut un moment très fort.

La raccompagner dans son nouveau lieu de vie qu'elle baptise ma prison et la serrer contre mon coeur en ne sachant quand ni SI je la reverrai en fut un autre.

Que faire quand votre place générationnelle empêche d'être réellement partie prenante dans les décisions et que la communication entre membres d'une même famille se révèle travail d'orfèvre à tout moment fragile ?

Rien justement, vivre l'instant, observer ce que les uns et les autres font d'une journée commune, comment ils investissent ce moment de vie collectif ou s'en détournent, les sujets de conversation qu'ils choisissent et ceux qu'ils évitent, le parler profond ou superficiel, les piques ou les caresses verbales; tout cela en dit finalement très long sur les ressentis que l'on croit si bien cachés.

La force de mon attachement pour cette femme née en 1916 qui m'a tant donné, la distance géographique qui nous sépare et l'état chaotique de sa santé ces dernières semaines m'ont donc permis de vivre des moments d'une rare intensité et de m'interroger sur des sujets certes philosophiques mais relativement inconfortables concernant les relations humaines...

Il me faut maintenant rire un bon coup et enfouir mon nez dans le cou de mon bébé.
En pensant fort à elle.
Si lointaine et si proche à travers cette vie qui continue...
Ce passage de génération.
Le flam-beau.

mercredi 7 juillet 2010

La résolution

C'est à l'occasion d'une invitation à barboter à la piscine entre parents et pitis n'enfants que j'ai réalisé l'ampleur du gouffre.

Celui qui sépare mon état d'avant seconde grossesse et l'apparence trompeuse d'aujourd'hui...

J'ai procédé à une inspection en bonne et due forme, devant mes grands miroirs dans la chambre. Ceux qui, comme dans Blanche Neige ont beau être magiques, te disent la vérité vraie, pleine, entière et absolue.
Alors donc aujourd'hui, si je soulève mes blouses bien coupées et baisse mon short ajusté, c'est à une vision d'ordre pneumatique (voir photo ci-contre) que se résume l'espace situé entre le dessous des seins et le dessus des genoux.

J'ai accouché il y a tout juste 3 mois.
Je ne veux pas mettre la charrue avant mon bide, et je sais qu'il faut du temps, mais il semblerait que moi qui n'aimais pas le sucre et les desserts je me sois transformée à ce niveau...

Il en résulte un dilemme et souvent ma résolution faiblit devant les douceurs car mon moral ne tient qu'à un sucre...

Satan sors de ces churros, gâteaux z'et glaces ! (si quelqu'un sait comment lutter contre la "macadamia nut brittle" de chez Haag... Da... je suis preneuse).

On va dire que pour l'instant, la priorité c'est le goût du lait pour Barthy-coco, et que je ne peux décemment le priver de toute la richesse des saveurs générées par les desserts z'et les goûters...
Mais du coup il me faudrait aller en burqa à la piscine et là, ça va pas le faire...

mardi 6 juillet 2010

Zut quoi

J'ai surpris lourdingos tout à l'heure devant la porte fermée de la chambre de son petit frère qui dormait depuis peu, la main droite fermement posée sur la poignée.

Précisons qu'en notre foyer, quand la micro-nitroglycérine est posée dans son berceau, on respire même plus, on s'éloigne, on respecte l'apaisement de la bête... Zut quoi.
C'est un principe élémentaire de survie physique et psychique.

Donc j'ai roulé mes billes dans leurs orbites, froncé mes sourcils récemment épilés, ouvert en grand ma bouche, montré mes canines et éructé à voix basse (si si, c'est possible):
"- Qu'est-ce que tu allais faire ? Rentrer dans sa chambre ?
- Non.
- Ah bon ? Tu me prends pour une courgette là ou quoi ?
- Non, j'allais pas rentrer. J'allais regarder si Bartholomé y dort."

Ben j'ai pensé très fort à vite contracter des muscles.
N'importe lesquels.
Sauf ceux autour de ma bouche pour ne pas esquisser l'ombre même d'un sourire.
J'ai juste ajouté "Fais-nous des vacances tu veux ? Bouge de là, bon vent, la paille au cul et le feu dedans..."
Non mais.
Zut quoi.

lundi 5 juillet 2010

Tatouages et crustacés


"Maman ? à mort y commence à fondre"...

en parlant de la tête de mort dessinée sur l'avant bras au bic qui donne quelques signes de fatigue après 24 heures de bons et loyaux services...

vendredi 2 juillet 2010

Baby's got blue eyes...


La chanson d'Elton John me vient immédiatement à l'esprit...
(pourvu que ça dure ;)