mercredi 31 mars 2010

Rester fidèle à soi-même

J'écoule mes posts en attente, alors un dernier petit billet pour aujourd'hui...

Parceque les rendez-vous de ce dernier mois à l'hosto où j'ai prévu d'accoucher, réputé le plus cool de Toulouse, sont TRÈS décevants, pour ne pas dire plus qu'éprouvants et donc attention, je vais vider mon sac.

Le chef de service qui fonctionne au lance pierre et a la main sur la porte alors que votre slip n'est pas encore enfilé...
La sage femme qui rectifie 70% de votre projet de naissance pourtant pesé et relu par des professionnels, pour transformer une aventure physiologique en marathon médical total flippé...
La gynéco qui vous bombarde de questions et ne ralentit pas le tempo malgré vos demandes réitérées, qui finit par vous massacrer l'intérieur des entrailles puis par mettre aussi son grain de sel dans le projet de naissance ("c'est pas les sages femmes qui décident ici madame"), barrant le texte consciencieusement ligne après ligne, discutant devant vous à voix basse avec son interne (qu'elle vous a imposée...) sans rien vous expliquer... (normal, vous n'êtes qu'un paquet de viande non ?)
Et puis aujourd'hui le top; impossible d'être accompagnés par l'haptonome dans la salle d'accouchement, même s'il sait où est sa place et quel est son rôle, au motif de une seule personne par salle d'accouchement (ouaf ouaf ouaf...) alors qu'on se la joue hosto "ouvert"...

Ben moi j'ai décidé que je vais rester le plus longtemps possible faire mon petit business à la maison, et que je ne m'en remettrai au corps médical que quand je sentirai que c'est vraiment mais alors VRAIMENT le moment d'y aller...

Voilà, ça, c'est sorti !!!
Maintenant restons connectés à la joie de ce bébé qui arrive et laissons de coté les pensées parasites (= à bas les flippés du bocal & les peine à jouir ).

L'appel à la vie est le plus fort, l'instant est précieux, préparons-le avec calme, amour et paisibilité. Yeah.

La vie c'est pas linéaire Prosper

Pendant que vos serviteurs se tuent à déballer sans fin les 3472 cartons trônant sur le sol du nouveau logis (moi je dis que c'est pas possible et qu'ils se reproduisent crapuleusement by night), que N&JC viennent en renfort nous aider à peindre quelques meubles rétro dénichés chez Emmaüs, Monsieur Jo a fait une bonne teuf chez son pote Luca avec des copains de cirque.
La vie reste assez cool pour lui compte tenu du contexte remuant.

Bon OK, j'avoue quelques réveils la nuit et des petits pas qui amènent directos dans le lit à coté de King papa (lequel a un mal fou à se lever pour replacer qui de droit dans son plumard attitré à l'autre bout du château....), une ou deux (allez trois) soirées débordées où les parents indignes lui mettent des demi-heures de rab dans la tronche parceque "mais-où-donc-se-cache-cette-p-de-casserole-qu'on-puisse-enfin-cuire-un-truc-dans-cette-cuisine?" et quelques arrivées décalqués à l'école pour cause de gymkhana nocturne de tit frère in mit bidon suivi d'accélération matinale loupée aux alentours de la ligne droite finale (si vous savez, celle avec manteau, cartable et manoeuvre pour sortir le nouveau tank du jardin sans incruster le crême des poteaux dans le gris avalon du bolide...).

Dans l'ensemble on s'en sort. Mais il me semble passer à un état presque sauvage, et que ma nature animale prend le dessus; rester au terrier se transforme en obsession.
J'en deviens un peu aggressive et associale. Alors vite je pose les derniers rendez-vous, et puis je décore, je rêve, j'attends.
C'est si bon de savoir notre rencontre proche & en même temps difficile de mémoriser à jamais les sensations & sentiments que B imprime à mon corps et mon âme pour savoir y renoncer et accepter de nous accompagner mutuellement vers LE passage.
Emotions contradictoires, femme enceinte et ses paradoxes...

Dans commu-niquer il y a commu...

Back to normal-modern-wiiiii-fiiiii-free-lifeeeuuuu.
Eh oui, ce soir c'est total bonheur: les dieux de la connectique sont enfin avec nous. Je vous passe les épisodes ?
Je vais reviendre pondre quelques posts avant de passer à la ponte de B... D'ici là biz chers lecteurs.

samedi 20 mars 2010

A J-1 avant déménagement... c'est excitant !

Continuons donc les posts la tête dans les étoiles.
Parallèle normal, je me sens déjà en orbite.
Je suis même entre sidération sidérale et émotivité tellurique: un pied ici, l'autre ailleurs. Le grand écart dans toute sa splendeur.

C'est tout chamboulé à l'intérieur du dedans de moi.
Je suis ravie de quitter cet appartement après 10 ans jour pour jour, de multiples aventures, de beaux souvenirs, mais aussi depuis quelques temps une très grande lassitude concernant notre voisinage et les limites de cette co-propriété.
Je me régale à l'avance de ce petit bout de jardin ensoleillé en pleine ville et des promesses d'amitié partagée qu'il contient, de cette certitude qui m'a étreinte le jour de la remise des clefs de la maison que ce lieu allait être le point de départ d'une très grande créativité enfin assumée dans ma vie.

Et, et ce n'est que du ET, pas du mais.
ET rien ne s'oppose, tout s'enchaîne. Pourtant les liens se dénouent lentement et difficilement, les cartons faits et défaits de la semaine, les démarches administratives répétées et infructueuses à 3 semaines d'accoucher ainsi que la gestion des émotions familiales; celles du mari, du fils et les miennes deviennent tout simplement too much.

Hier j'ai laissé les tensions accumulées sortir, c'était long, ET c'était bon.
J'ai retrouvé mes marques.
Et je me suis réjouie de la parenthèse que je m'offre aujourd'hui: un stage de calligraphie accompagnée d'une bonne amie.
Comme un cadeau pour commencer à écrire au calme et en beauté les lignes de ma nouvelle vie.

mardi 16 mars 2010

Différences Nord / Sud

Certaines années, le besoin impératif de laver/ranger/nettoyer/trier est particulièrement intense à l'approche du printemps.
Cette année, il est à son paroxysme.

Nos nouvelles pénates étant en jachère depuis décembre, le ménage de printemps s'avère plus que nécessaire (je vous évite la photo des joints du carrelage de la salle de bain avant nettoyage).
Ajoutez à cela l'envie de la femme gravide d'un chez soi tendance petit nid pour pondre et vous obtenez un SOS ménage envoyé par internet à quelques intimes (on ne montre pas la crasse de son futur chez soi au tout venant vous en conviendrez...)

Répondirent présentes des "personnes de culture étrangère" (que S et A&K ne se vexent pas de cette appellation, elle ne se veut en aucun cas stigmatisante).
Et moi j'ai pu constater que non seulement ils étaient tous 3 pleins d'énergie, ne râlaient pas à tout bout de champ, avaient beaucoup d'initiative et abattaient une tonne de taf en un temps record.
Tout le contraire d'un bon petit français de base qui pleure après sa sieste perdue, demande pourquoi la bouteille de bière fraîche n'est pas encore dans sa main, et supplie pour qu'un plan de travail précis (mais négociable) lui soit remis en 4 exemplaires.
Mais suis-je peut-être partiale ?...

La seconde mi-temps se joue ce dimanche.
Avec QUE des hommes,
Français,
& TOUS cheminots...

Je sais, un suspense comme ça, ça tue...
Nous conclurons donc si vous le voulez bien notre étude nord/sud la semaine prochaine (si Free nous laisse free avec notre connectique...).

mercredi 10 mars 2010

La goutte d'eau qui a failli la tuer


A un moment donné, chacun atteint son everest, son point de non retour, sa limite personnelle. Au delà, c'est fini, nous sommes atomisés, pulvérisés, vaporisés. La compétence disparaît, s'évanouit, il n'y en a plus, mais alors plus du tout, du tout.

Nous avons vérifié ce point pas plus tard qu'hier, à l'occasion de la rédaction d'un chèque de banque.

Dégourdis que nous sommes, ou plutôt méfiants suite aux dernières expériences administratives, dont les semaines passées ont été emplies plus que de raison... nous avions préalablement téléphoné pour savoir comment procéder ainsi que connaître les délais.
Jusqu'ici tout baigne.
Sauf que.
Bien sûr.

Une petite voix niaise derrière le guichet nous annonce que sans facture, il ne nous sera pas fait de chèque de banque...

Alors là, King Papa s'est transformé en volcan éruptif pronto pronto...
Il a calmement, mais de façon très très claire et martelée, expliqué à la dame qu'on lui demandait un service nous ayant été décrit comme faisable le jour même et sans papiers à apporter, que ce fric était à nous et qu'on en faisait ce qu'on voulait sans avoir à se justifier oui ou non (m...) ?
Ben là, la petite dame, elle a sauvé la face en téléphonant au chef (sachant que quand on sent la pulvérisation arriver, appeler papa à la rescousse y a que ça de vrai).

Et hier soir 19h qui roulait au volant de sa Ford C Max gris avalon hein ?
Un homme heureux ET détendu.


vendredi 5 mars 2010

L'émotion nous gagne

C'était la fête hier soir !
Bière sans alcool et jus de raisin, accompagnés de "chisspss" le tout servi aux parents avec maestria par un petit garçon de café un peu ému...
Nous étions enfin tous les 3 dans les murs du lieu prévu pour nos prochaines aventures...
Qu'il va falloir quelque peu briquer, laver, décaper, lustrer, etc...
Parceque c'est bien crade à l'intérieur...

Sauf que je suis un peu à la ramasse physiquement.
Et que je suis quelque peu un peu faiblarde du neurone, obligée de dresser des listes à cocher interminables pour ne pas oublier de faire des choses: je suis proche de la démission complète.

Mais King papa n'est pas en reste. Lui sa couvade c'est d'être encore plus "marche arrière & marche avant" que d'habitude...
Il n'a pas d'aigreurs d'estomac, de douleurs lombaires, d'insomnies, de bide qui part dans tous les sens ou de fringales incontrôlables de crêpes au nutella (si si je sais c'est mal)... Rien du tout.
Il attend juste que sa femme accouche et redevienne "normale", qu'elle arrête de l'esclavagiser deux minutes.
Et ça le perturbe cette attente.

Le mot qui me vient à l'esprit c'est fébrile. Voilà, c'est exactement ça, je pense que nous sommes tous les 4 fébriles. Bientôt le grand jour.

PS: pour se détendre, rien de mieux que de regarder ce pur moment de poésie d' Oren Lavie