mardi 6 juillet 2010

Zut quoi

J'ai surpris lourdingos tout à l'heure devant la porte fermée de la chambre de son petit frère qui dormait depuis peu, la main droite fermement posée sur la poignée.

Précisons qu'en notre foyer, quand la micro-nitroglycérine est posée dans son berceau, on respire même plus, on s'éloigne, on respecte l'apaisement de la bête... Zut quoi.
C'est un principe élémentaire de survie physique et psychique.

Donc j'ai roulé mes billes dans leurs orbites, froncé mes sourcils récemment épilés, ouvert en grand ma bouche, montré mes canines et éructé à voix basse (si si, c'est possible):
"- Qu'est-ce que tu allais faire ? Rentrer dans sa chambre ?
- Non.
- Ah bon ? Tu me prends pour une courgette là ou quoi ?
- Non, j'allais pas rentrer. J'allais regarder si Bartholomé y dort."

Ben j'ai pensé très fort à vite contracter des muscles.
N'importe lesquels.
Sauf ceux autour de ma bouche pour ne pas esquisser l'ombre même d'un sourire.
J'ai juste ajouté "Fais-nous des vacances tu veux ? Bouge de là, bon vent, la paille au cul et le feu dedans..."
Non mais.
Zut quoi.

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