mardi 3 août 2010

Cocon et mutation

Je ressens régulièrement l'appel du calme.

A avancer dans ma vie, les moments "hors tumulte du quotidien" me sont de plus en plus agréables. Je les goûte, je les savoure, tels les petits gâteaux apéritif d'une bonne soirée entre copains.

D'autant plus que certains de mes interlocuteurs me proposent parfois de partager ce qui me fait l'effet d'interactions avec des camés en manque.

Pour les plus atteints d'entre eux, qui s'agitent en tous sens, ils ne regardent ni n'écoutent plus autre chose que leur petite musique passée en boucle ultra rapide, perdent toute logique ou capacité de réflexion ainsi que le contact avec les autres êtres humains qui les entourent. Je les vois se transformer sous mes yeux ébahis en robots éructant des masses d'inepties, les membres agités de soubresauts, l'oeil fuyant et le temps à gagner pour toute religion.

Pour les plus lights, ils ne sont jamais disponibles autrement qu'entre de multiples activités ou sous conditions drastiques, laissant derrière eux le regret de ne pas avoir pu échanger et partager plus longtemps.

J'ai beau analyser le trait, me dire que c'est parceque que je ne travaille pas que je les perçois comme ça, parier sur une différence de tempo, ma déduction finale est que pas du tout, bien au contraire. Tout est une question de choix.

Car je travaille en fait, et beaucoup, et tous les jours, à ma façon, et pour le plus joli & difficile travail au monde...

Donc je force le trait, mais ceci est d'autant plus exact qu'il y a à peine 5 ans "j'en étais"; je participais encore allègrement à ces échanges vides de sens et ultra speedés....

Oh oui... mais j'ai changé, j'ai décidé tout doucement que ma vie comportait des priorités et que j'allais cesser de ressembler à un pantin désarticulé qui cherche à tout caser là où faire un peu suffit à épanouir et faire fonctionner le schmilblick. Finalement, il en faut peu pour être heureux comme le dit un bon gros ours de notre connaissance.

Et puis aujourd'hui y a toujours un moment dans l'année où je sens l'appel du silence, du rangement, du tri, de la réflexion et des relations vraies.

C'est souvent à l'approche de mon anniversaire et des fêtes de fin d'année que je n'aime pas justement à cause de tout ce speed et des relations faussées.

Cette année je suis surprise, c'est maintenant !

En plein break estival !

La rencontre de Bartholomé avec ma grand-mère, les questions soulevées en moi par ce voyage, le moment doux d'une séance d'haptonomie parentale et une jolie pause à Tarbes y sont pour beaucoup.

J'avance doucement, mais depuis 10 jours "mon intérieur" (à tous points de vue) s'épure, se purifie, et j'en sors rassérénée. Chouette alors !


2 commentaires:

  1. Très joli billet.
    Pour ma part, je pense que nous passons simplement par des phases d'agitation (ou bien, "dynamiques", c'est selon la connotation qu'on veut bien leur donner!) et d'autres phases, plus calmes, de repli et d'introspection. Parfois, envie d'être sociable, et parfois, le désir d'être dans le vrai et l'intime et rien de plus.
    Le problème est que ces différentes phases ne concordent pas forcément avec celles de nos proches. D'où un sentiment d'éloignement, d'insatisfaction.
    Mais tu me connais: nous en avons déjà parler. J'ai une nette préférence pour le calme, l'approfondissement des relations humaines, la fuite (de l'agitation ambiante)... le silence.
    Mais bon, même moi, je passe par de courtes phases de sociabilité!!
    Le tout c'est de garder en tête ses priorités. Pas facile à faire, c'est le travail de tous les jours.
    Etre plutôt que faire... c'est anti-moderne.

    Désolée d'avoir été longue... C'est la preuve que tu m'as fait réfléchir :-)
    Bises

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  2. Euh, je voulais dire: "nous en avons déjà PARLé"
    Je déteste faire des fautes...

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