dimanche 2 janvier 2011

A tous les coups on gagne

Comme les enfants qui égrènent les prénoms de ceux qui les aiment avant d'éteindre la lumière, je me suis accordé ce plaisir tout à l'heure, à la faveur d'une nuit morcelée par un petit réveil nocturne.
J'avais besoin d'être rassurée, de panser quelque plaie.

Car elle qui est si gaie pétillante et légère avait comme d'habitude réussi à nous envelopper de son intérêt, de ses fulgurances, ses pirouettes, ses joies et ses "petites" interrogations. Mais les miennes lui déplaisent certainement un peu puisqu'elle m'a aussi dit, comme à chaque fois que nous nous croisons, que je me pose beaucoup de questions.
J'ai senti qu'elle me rejetait encore, "gentiment", que ces questionnements la dérangent toujours autant, mais autre chose de neuf a surgi.

J'ai repensé au fait que cette partie de moi fait régulièrement réagir certains de mes interlocuteurs et je me suis dit que je ne dois pas me sentir rejetée, car justement je l'aime cette partie.
C'est moi !
Je dois même en être fière ! presque bomber le torse ! redresser la tête et sourire devant la remarque au lieu de courber l'échine.
Car j'aime sentir la puissance de l'esprit, la capacité à se poser, s'abstraire, jongler avec les idées, émettre des hypothèses et conclure. Je vais peut-être choquer mais pour moi ceux qui en sont dépourvus traversent la vie comme de simples créatures animales. Guidés par leurs seuls instincts et pulsions, embarqués par des évènements et des émotions qui les submergent. Ils vivent certes, mais passent à coté d'un des ingrédients majeurs du tout.
Car les questions sont humaines, nous ouvrent à d'autres possibles, et nous permettent de nous transcender.

Je crois qu'aujourd'hui où nous sommes au grand complet, mon mari et mes deux enfants, j'ai besoin de sentir sur qui compter, les gens qui m'acceptent telle qu'elle. J'ai besoin de savoir aussi pour qui je compte avant de m'engager plus avant, car je sens et je sais après tous ces derniers mois que mon énergie vitale est précieuse.

Alors j'ai refermé mes mains sur une nouvelle tasse de thé, posé un doux sourire sur mon visage, et décidé d'égrener encore les prénoms de ceux qui m'aiment. De les laisser venir à moi parceque je les invitais, les sentir là, tous autour de moi.
Et j'aurais voulu qu'ils sentent à leur tour à ce moment précis, tout ce que j'ai à leur envoyer.

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