mercredi 15 septembre 2010

Mon oncle d'Amérique

L'aventurier de la famille c'est lui. Il est parti au delà des mers, il a coupé les ponts, il est au nouveau monde depuis aussi loin que je me souvienne.
De temps à autre il refait surface, lance quelques phrases d'un humour que je ne comprends pas et révèle dans un sourire quelque vérité issue de sa recherche personnelle aux membres de la famille en observant leurs réactions.
Ces dernières années, ses déplacements sur le vieux continent n'ont été impulsés que pour régler administrativement des histoires de famille et repartir plus riche qu'il n'était arrivé.

Il revient ces jours-ci. Il passe par Toulouse. Il m'a fait signe par mail pour se voir.

J'ai regardé ce que provoquait en moi la venue de cet homme que je n'ai pas vu depuis 10 ans auquel je suis relié par ce "lien familial" en jachère et je n'ai rien trouvé.
Rien justement, le vide, le néant. C'était très étrange. J'ai pu rencontrer le fond de cette affaire à une vitesse supersonique alors que mon énergie actuelle ne me permet que de me traîner.
Alors j'ai opté pour la poursuite de notre non-échange et signifié le plus poliment possible que je n'avais pas de désir actuellement pour partager un moment qui risquait fort d'être "creux".

Je suis très heureuse d'arriver aujourd'hui à écouter mes désirs sans crainte ni culpabilité, de cheminer au plus près de moi même et d'être vraie dans les aspects de ma vie. Je mesure le changement et pour rien au monde je ne veux continuer sur l'ancien chemin.
Même si je vieillis,
même si,
même si.

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