mercredi 9 décembre 2009

De l'enfantement et de ses joies



(Charmant petit pied à terre, région parisienne,
travaux de rénovation en profondeur à prévoir
... mais à jamais repoussés)

J’aurais tant voulu pouvoir vivre un jour en échangeant réellement avec eux. Je resterai dorénavant à la surface. Je ne plongerai plus. Ils ne diront rien.
Comme la dernière fois.
Et celles d'avant.

J'ai pensé ce soir que j'aurais tant voulu continuer à croire et espérer encore, toute à la joie de ce deuxième bébé encore bercé dans mon ventre et à la projection de ce que des parents et les liens tissés avec leurs enfants peuvent représenter de merveilleux dans une vie. Mais je sais déjà non seulement que nous n'évoquerons plus ce triste épisode de la semaine passée mais aussi que je suis maintenant de l'autre coté du miroir.
Aujourd'hui je n'espère plus. Cet ultime passage aura été douloureux mais paradoxalement une belle re-naissance; j'ai compris beaucoup.
Je ne leur dirai pas que c’est aussi de leur disaffectivité qu’est né mon merveilleux, que de leur étouffant silence est né mon besoin de lumière, de paroles, et mon envie d’aimer pleinement, sans secrets ni ombres assassines.
Bientôt j’irai voir ma grand-mère sans qu'ils ne le sachent, sans chercher à partager, être hébergée, encore moins accueillie. Ils mourront avec leurs silences et moi, je vivrai.

Inspiré d'un post de Madame L sur Tous les jours dimanche, "Une branche coupée"

1 commentaire:

  1. Ouf.
    Que s'est-il passé, je me demande?
    Tu me raconreras. Ca n'a pas l'air facile...

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